Le mieux est l'ennemi du bien

Le premier ministre accompagné du ministre de la Défense et le secrétaire d'état à l'aménagement du Territoire présentait hier en l'école militaire la nouvelle carte des bases de Défense à horizon 2014.

Ce sont 85 bases qui constitueront l'architecture de la Défense, des régions seront renforcées et d'autres désertées, ainsi va la vie des infrastructure au gré des doctrines qui mènent la réflexion. La probabilité d'une colonne de char soviétiques qui s'abattent sur le nord- est du pays et plutôt réduite aujourd'hui, il faut miser sur les capacités de projection en espérant que la France honore enfin ses contrats opérationnels.

Après de nombreux report elle est enfin parue cette carte, suspendant pour un temps les discussion de marchand de tapis et les chantages politiques. La réforme s'enclenchera dès 2009 avec le transfert du commissariat de l'armée de terre et de l'école logistique du train entre autres. L'alsace, seule région aux mains de la droite s'en tire bien avec l'arrivée au Haguenau de 300 militaires supplémentaires.

Au plan des punis, la ville de Nantes qui perd la 9e BLBIMa, l'EMF n°2, la 22e BIMa et son bureau du service national pourtant le député maire de Nantes est membre de la commission Défense de l'assemblée nationale (ca doit lui en toucher une sans toucher l'autre visiblement).

Chou blanc aussi pour le vice- président de l'assemblée nationale puisque la ville de montreuil- juigné perdra à partir de 2011 l'ETAS de la DGA malgré les agitations des élus locaux allant même jusqu'au député de gauche membre intérimaire de la commission de défense. Le maine et loire est un bénéficiaire net puisque saumur accueillera l'école d'état major de l'armée de terre, le 2e régiment de dragons sera renforcé ainsi que le 6e régiment du génie.

Les tractations pour les compensations vont aller bon train, il ne faut pas rêver on ne pourra pas faire mieux avec 54 000 militaires de moins. Les investissements sont encore trop faibles pour que la Défense soit un vecteur important de la politique étrangère française.

Le dossier des restructurations